L'alcool tuerait davantage de gens dans le monde que le sida ou la tuberculose, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les pays les plus touchés sont développés, contrairement aux pays musulmans qui affichent les taux les plus bas de consommation d'alcool.
Les substances éthyliques causent près de 4 % des morts dans le monde.
Les types de blessures et de maladies liés à l'alcool sont nombreuses : accidents de la route, violences, empoisonnements, épilepsies, cirrhoses, cancers colorectaux, du larynx, du foie et du sein.
« Il y a six ou sept ans, nous ne disposions pas d'une preuve certaine de la relation de cause à effet entre la boisson et le cancer du sein. Nous l'avons maintenant », a expliqué Vladimir Pozniak, directeur du département des abus de substances à l'OMS.
La modération amène des bénéfices
Toutefois, comme l'indiquaient d'autres études, une prise modérée d'alcool peut avoir un effet bénéfique sur les maladies cardio-vasculaires et les attaques cérébrales. L'OMS en convient dans son rapport.
C'est lorsque la consommation devient excessive que les dangers surviennent. L'OMS propose d'ailleurs aux gouvernements de taxer davantage l'alcool pour pallier ce problème, notamment pour la consommation accrue chez les jeunes.
La pratique socio-culturelle de « l'alcoolisation massive » (binge drinking) inquiète cependant l'OMS. Les Mexicains, les Brésiliens, les Africains du Sud, les Russes, les Ukrainiens et les Kazakhs s'y adonnent régulièrement.
Le dernier rapport de l'OMS sur la santé et l'alcool remontait auparavant à 2004.
Radio-Canada.ca avec Reuters