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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 21:57
Chypre, ile de passage, s'il en est une, a connue, au cours de son histoire, toujours une forte immigration, cela résonne très fort à nos cœurs de nouveaux arrivants ne sachant pas pour combien de temps nous allons nous y épanouir, un peu a l'image d'Ulysse cherchant le chemin de retour de sa mère patrie, mais, certes, certains champs ou chants paradisiaques sont bien tentants tout au moins pour s'y attarder. Dans ce monde de transhumance ou plusieurs se retrouvent dans ce rôle péjoratif de colons, ce grand voyage à travers l'Europe nous aura permis d'effleurer un peu ce que tant d'humains peuvent ressentir.

 

Nous avons quitté Lancaster le mardi 5 aout tard vers les 21h30. Ce fut très difficile de charger la voiture avec seulement l'essentiel et nous avons du en laisser derrière nous des choses.

 

Ces dernières semaines furent très mouvementées afin de gérer trois importants événements :

1- le déménagement de nos meubles à Vincelle en France avec un voyage en camion loue pour l'occasion,

2- l'envoi par déménageurs de nos effets personnels en direction de Chypre du Nord, crois-moi, une mission assez difficile du fait de ce foutu embargo qui semble autant de la faute des grecs que des turques,

3- le voyage jusqu'à Kalkanli

 

Nous voilà en route pour un long et magnifique voyage avec quelques péripéties qui ajouteront un peu de piquant. Nous décidons d'adopter un rythme humain, au fond, ne sommes nous pas en vacances pour deux semaines et cela nous donne assez de temps pour couvrir les 3500 km séparant Lancaster de Kalkanli. Pour la première nuit, nous nous rendons à Heythrop Park près d'Enston, une demi-heure au nord-ouest d'Oxford ou j'ai réservé un bed and breakfast sans trop savoir ou on allait, mais oh surprise, nous nous retrouvons sur le domaine d'un ancien grand palais néo-classique du XVIIIe siècle qui n'est pas répertorié sur aucune carte, mais pourtant l'ancienne résidence secondaire du Duc de Beaufort.

http://www.heythroppark.co.uk/

 

Bon, je vous rassure, nous n'avons pas dormi au château et les tarifs sont tres raisonnables pour la Grande-Bretagne, surtout cela nous a valu un breakfast dans une des grandes salles et une visite gratuite. Vu la fatigue de l'équipée, nous nous sommes levés assez tard et donc nous n'avons pas eu le temps de nous arrêter a Oxford (dommage). Mais, ce mercredi 6 aout, en chemin vers l'autoroute, nous avons eu droit a une promenade dans l'Oxfordshire qui est très typé, cossu et riant. Vraiment, des très beaux petits villages dans un style très anglais.

http://www.oxfordshirevillages.co.uk/

 

Le lendemain, nous partons pour Douvre afin de prendre le traversier en direction de Dunkerque. On a même eu le temps de casser la croute sur une rue piétonne de Douvre pour y découvrir une petit ville côtière avec un certain charme.

http://www.trekearth.com/gallery/Europe/United_Kingdom/England/Kent/Dover/

 

Nous sautons ensuite dans le navire et deux heures plus tard sur une mer très calme, nous arrivons dans la Flandre française. Nous prenons le chemin de la Belgique pour aller visiter notre ami Nicolas à Melin dans le Brabant situé à l'ouest de Bruxelles.

http://www.flickr.com/photos/corgifloflo/sets/72157603730812456/

Toujours bons, ces moments entre amis, car le temps a filé depuis la dernière fois qu'on s'est serre la pince.

 

Ensuite, jeudi 7 aout, nous avons mis le cap sur Metz par l'autoroute du Luxembourg ou nous avons le plaisir de manger avec l'ami Charles Beiss et sa douce Catherine, toujours autant engage dans le théâtre grâce à leur troupe Le Caillou Blanc ou les marionnettes sont a l'honneur. On nous informe que la place St-Louis d'une beauté toute renaissance, tout près, n'est plus un parking.

http://lecailloublanc.free.fr

http://www.trekearth.com/gallery/Europe/France/East/Lorraine/Metz/

 

On reprend la route et nous nous arrêtons à Nancy, histoire de prendre un expresso sur la place Stanislas avec Remus et Eric, histoire de refaire le monde un peu. Cette place a été complètement refaite et les voitures n'y circulent plus. Finalement, Rossino fait de bonnes choses dans cette ville.

http://www.worldheritagesite.org/sites/nancy.html

 

On pousse alors jusqu'à Besançon ou on va avoir le bonheur de revoir Pauline. Elle habite un agréable petit appartement dans le vieux Besançon. Après une bonne nuit, nous passons la matinée pour rencontrer des gens qui nous sont chers et aller faire un tour à la maitrise (bâtisse dédiée aa la pastorale jeunesse) près de la cathédrale. Malgré le temps pluvieux, cela ne nous aura pas empêché de marcher dans la ville un peu. Besançon reste une ville charmante ou on semble savoir encore prendre le temps.

http://www.besancon.fr/index.php?p=661&mpfirst=90&args=Y29tcF9pZD01MDQmYW1wO2FjdGlvbj12aWV3R2FsbGVyeV92YWxpZCZhbXA7aWQ9JmFtcDtwaG90b19jYXRfaWQ9M3w=&cache=nocache

 

Vendredi le 8 aout, nous partons pour les Hopitaux Vieux à cote du château de Joux et on mange le repas du midi avec Nadine, une amie de Clotilde. Son mari a presque tout fait dans leur superbe maison franc-comtoise et ils ont installe une pompe a chaleur dénommée sol-air avec circuit dans le sol.

http://chateaudejoux.com/

 

On continue notre chemin sur cette route sinueuse nous menant en Suisse. Ça faisait longtemps que je n'avais pas emprunte ce chemin. Nous poussons donc jusque chez la famille Moulin habitant Conthey dans la montagne près de Sion. Je laisse conduire Clotilde car les vues autour du lac Leman et dans la vallée du Rhone remontant le Valais sont a couper le souffle. Comme chante Jean Ferrat : « que la montagne est belle... » J'y retrouve une famille d'amis avec des jeunes qui ont bien grandis. Dis-donc Fabien, ca pousse vite les enfants...

http://switzerland.isyours.com/f/gallerie-photo/lac_leman/index.html

http://switzerland.isyours.com/f/gallerie-photo/valais/index.html

 

Le lendemain, samedi le 9 aout, nous entreprenons alors le voyage le plus long de notre périple. Nous allons tenter de nous approcher d'Assise. Dur choix que de devoir choisir la traversée des grandes Alpes, soit par le Grand St-Bernard ou le Simplon (ouest et est du Valais). Alors, on a choisis le second avec une vue superbe et le fond de l'air bien frais nous a fait du bien. On en a profite pour faire le dernier plein de fraicheur. Pour l'occasion, nous avons bien pris soins de bien proteger Jacqueline avec lunettes, crème solaire de type ecran total, etc.

http://fr.filopix.com/hp/html/pl/Voyage/0,242,0,0,3714,0,0/0/Suisse/Brig-/-Brigue-Simplon.htm

Nous avons filee sur une autoroute alternative nous permettant d'éviter Milan et Turin. Je trouve que la conduite automobile s'est bien assagie avec les annees. Ensuite, nous avons traverse l'Italie en allant vers Bologne,

http://iat.comune.bologna.it/iat/iat.nsf/HomePageE?openpage

ensuite en direction de St-Marino passant du cote de l'Adriatique et puis nous avons repris vers le Golfe de Lyon en direction de Rome en empruntant les voies rapides qui sillonnent le centre de l'Italie sans péages. Bon, nous traversons une partie assez sauvage de l'Italie mais la route est très étroite au point que chaque dépassement de camion sur la 4 voies est un aventure. Nous avons fait cela pour éviter l'autoroute principale sur une fin de semaine qui aurait du être horrible entre Florence et Rome. Mais ils semble qu'il y ait eu très peu de voyageurs cette année car les italiens ont pris aa la gorge par la crise du pétrole. Nous avons dormi dans un petit hôtel du centre de San Sepulchro, une jolie petite ville découverte par hasard qui nous a surprise. Les gens de l'hôtel ont été très gentils comme on voit rarement et nous avions une place dans un garage. C'est comme cela que nous avons toujours eu les grandes surprises, sans trop de préparation en nous laissant guider par notre intuition. Nous avons, sur une terrasse, lors de notre souper, rencontrée un couple de journalistes anglais qui semblaient très intéressés par les énergies alternatives. Elle s'attaque depuis peu aux empoisonnements de plus en plus fréquents de nos compagnies pharmaceutiques de moins en moins assujetties a des validations rigoureuses. Lui publie dans The Economist des rubriques technologiques. Nous avons passe la soirée a refaire le monde, ah ça faisait bien longtemps...

 

Le lendemain, dimanche le 10 aout, nous avons quitté cette petite halte sympathique en espérant y retourner car cette vieille ville nous a tellement charmée par l'atmosphère de ces beaux italiens prenant le temps de vivre. Nous nous sommes rendu aa Caserta chez Maria et Alfredo et ce fut un doux moment de retrouvailles entre personnes aillant tant a se raconter.

http://www.comune.caserta.it/

Nous avons profité de l'occasion pour découvrir les deux filles de nos amis. Le lendemain, nous avons pris le temps de nous promener autour de ce château tres impressionnant dont les intérieurs ont servis aux trois premiers films de Star Wars

http://travel.webshots.com/album/65918073HpEtpt

et ensuite passee une tres agréable soiree a Caserta Vecchia, ville ancienne sur le haut de la colline.

http://www.flickr.com/photos/7630017@N05/1446853694/in/set-72157601295633408/

Occasion de revoir Anna-Giovanna et son copain et de les presenter a Maria et Alfredo. Autour de Caserta, nous avons appris le scandale des poubelles de la région de Naples ou la Camora a enfouis tout plein de dechets toxiques provenant des usines chimiques du nord de l'Italie près des habitations. Les gens ont manifeste souvent et sévèrement. Facile aa comprendre quand on menace leur santé a ce point. Mais Berlusconi a fait venir l'armée pour disperser les manifestants et non pas mettre au pas les criminels. Il faut vraiment être fou... et le journaliste qui a dénoncé toute cette histoire, ne peut plus retourner chez lui tellement il est méprisé (la puissance terrorisante de la Camora que personne n'ose plus même critiquer officiellement).

 

Le mardi 12 aout, nous poussons plus au sud vers Salerno après avoir contourné le Vésuve toujours fumant. Nous avons eu le temps de faire un saut chez Raffaela et Ismael qui nous ont annoncer la grande nouvelle de leur mariage.

http://www.fotosearch.com/photos-images/salerno.html

Nous avons ensuite pris la route en fin d'après-midi pour arriver tard aa Bari ou il nous quand même fallu chercher un hôtel dans cette ville que nous ne connaissions pas, mais qui comporte une vieille ville sur une pointe.

http://www.timeout.com/travel/bari

Autour de Salerno, nous empruntons des routes très étroites qui sillonnent de jolies montagnes assez hautes et donnant des jolies vues. Cela éprouve notre conduite automobile car on voit que les ingénieurs ont conçus des autoroutes au plus juste avec du béton de provenance pas très recommandable, du coup, l'état des routes est aa la limite parfois.

 

Le lendemain, mercredi 13 aout, nous nous levons assez tot car nous devons rendre a temps a Brindisi pour l'embarquement du traversier devant nous amener en Turquie. Nous avions d'une certaine façon quitté l'Europe. Et nous voila voguant tout doucement vers Cesme pres de Smyrne ou Izmir. Ce voyage va durer une journée et demi. Nous nous retrouvons avec une centaine de voyageur dans un bateau quasiment vide car pouvant contenir 1000 personnes. Le navire est a nous. Nous nous filons hors du temps sur la mer Adriatique a longer les cotes italiennes. Je rencontre le commandant qui m'invite bien gentiment dans le salle de contrôle ou on me montre tous les détails de la navigation. Plus tard, nous avons vu l'ile de Zakyntos qui nous annonce la limite entre l'Albanie que nous voyions au loin et la Grèce. Nous avons dormi dans une cabine très propre mais très monastique au fond du bateau en-dessous de la ligne de flottaison, bercé par les vibrations des deux moteurs diesels. Le jeudi, on se lève en vue de la Grèce et on est a ce moment laa sur la mer Ionienne et on s'approche du cap de Péloponnèse. La mer est toujours d'huile. Alors je me surprend comme Ulysse a entendre le chant des sirènes. Arrive au cap, nous affrontons alors un vent de force 5 avec rafales a 7. Une vue superbe nous y attend et de l'autre cote du détroit, nous rencontrons des bonnes vagues de 2 mètres de creux nous abordant a 300 degré causant un bon roulis et un léger tangage, tout cela a une douce frequence qui ne pouvait que nous reposer. Nous avons plus tard croisé les nombreuses iles mythiques des Cyclades et la je me suis rappelé le beau film de Mediterraneo ainsi que mes lectures classiques. Nous nous sommes retrouvés toute la famille cette fois-ci dans la salle de contrôle passant près de deux belles iles de cette mer Egee qui nous a tant fait rever a travers tant de lectures. Nous avons vraiment été bien accueilli. Et le clou de ce voyage appartient a notre petite frimousse, lors des repas, Jacqueline nous a surpris avec une nouvelle acquisition, elle nous donne maintenant les fourchettes et cuillères a la demande.

 

Du fait de la force du vent venant de front, la navire est arrive avec deux heures de retard a Cesme en Turquie en début de nuit. Une croisiere de 36 heures a été le bien venue, cela au beau milieu de cette grande traversee. Cela nous a permis d’eviter les stressants pays de l’est qui depuis la chute du communisme sont en proie aux pires pegres en tout genre (des fois j’en viens a preferer plus de rigeur). Nous avons meme failli repartir avec le bateau car nous avions decide de dormir un peu sachant que la nuit serait un peu blanche. En effet, nous avions aucune idee de la duree des formalites douanieres. Nous avons donc été reveille quand les moteurs se sont arretes et avons recupere notre belle auto seule au beau milieu d’une grande calle.

 

Alors, nous avons découvert ce que c'est quand l'administration moyenne-orientale s'en mêle, vous pensez que c'est complique dans nos pays, je vous invite en Turquie et vous allez en voir de toutes les couleurs en ce qui concerne l’efficacité. Tout d'abord, nous avons reçu aucune explications et nous ne savions donc pas aa quoi nous attendre. Apres un débarquement sur le port, on devait laisser la voiture sur un stationnement et aller aa pied faire la queue a un kiosque (chance qu’il ne pleut pas souvent), où on nous collecte la somme du visa d'entrée, je vous informe que les canadiens paient trois fois plus chers que les autres, il faudrait se demander pourquoi, mais bon, j'avais déjà paye a mon entrée aa Instambul il y a quelque temps en avion, je n'avais pas a repayer. Et c’est maintenant gratuit pour les français (pour disposer les Européens a accepter ce pays dans leur union), donc Jacqueline fut présentée comme française. Ensuite, on se rend a un autre poste ou on fait la queue pour apprendre que l'on doit s'occuper de notre voiture a un autre poste. On s'y rend et on apprend que notre assurance auto ne nous couvre pas en Turquie même si notre assurance anglaise nous avait promis une couverture jusqu'à Chypre. Nous apprenons qu’Endsleigh aurait du nous produire un document international d'assurance (et surtout nous en informer, mais bon j’ai appris a maintenant me méfier des promesses des compagnies anglaises, tu avais raison Philippe). Bref, nous devons finalement en acheter une aa plein prix pour trois mois même pour la période de transit et cela devait s’effectuer a un autre poste pour l'assurance. Nous devons ensuite retourner au poste précédant avec notre preuve d'assurance et ensuite retourner au second poste pour la seconde fois et la on nous tamponne nos passeports et on est enfin autorise a entrer en Turquie. Mais il faut encore passer par l'inspection qui dans notre cas s'est résume a une sourire, quelle chance d’arriver en dernier suites aa des campings cars et un affreux Hummer (conduit par une jolie blonde slave) qui se faisaient inspecter en profondeur. On finit par déboucher a Cesme a 3 heures du matin. J'ose a peine imaginer le temps que ça prend passer la frontière quand la bateau est plein.

On roule en direction d'Izmir entourant le vieux site de Smyrne. Nous avons une chambre qui nous attend mais il faut trouver l'hotel dans une ville aussi vaste que Lyon avec une carte turque tres approximative achetée sur place. Nous avons donc pu decouvrir la ville de nuit malgre nos efforts pour abreger. A quatre heure du matin, nous arrivons enfin en vue de l'hôtel.


Source: Le Guide du Routard : http://www.routard.com/pop_up_visuel.asp?id_carto=86


Nous avons 1000 km de route pour nous rendre au prochain port, donc nous nous levons pas trop tard et nous prenons notre premier dejeuner (p’tit dej pour les gaulois) en terre orientale. Quel accueil ! Les gens sont tres serieux avec des faces de careme qui font peut-etre peur un peu (ce qu’on appelle tete de turque) mais on se rend vite compte que les gens sont tellement bienveillants et, par exemple, sortent dehors pour nous aider avec la poussette ou ne se gênent pas a faire des sourires a Jacqueline. La ville d’Izmir est quadrillee par de tres larges avenues bondees de voitures et camions dans tous les sens. La, on commence a percevoir le flou moyen-oriental qui se traduit par une conduite automobile assez chaotique ou il faut etre plus que vigilant, mais bon j’ai déjà connu Madrid et Rome, je peux donc vite m’adapter a Izmir. On quitte cette ville grouillant de bazars en pensant que nous allions au devant de nouvelles aventures. Bon, les autoroutes turques n’ont rien a envier aux européennes et pourraient meme faire de l’ombre aux canadiennes. On se rend tout doucement a Ephese. Nous ne pouvions passer tout près sans s’y arreter. Par grande chaleur, nous arretant a toutes les cinq minutes pour faire boire Jacqueline, nous avons visite un des plus impressionnants sites romains de l’Asia Minor. Je ne sais vous decrire ce qu’on ressent quand on foule plus de 12000 mille ans d’humanite (Yann, tu devrais mettre ce pays dans tes priorites). Oui, oui, j’ai bien redige 12000 ans, ca donne carrement le vertige. Elle a été la ville ou ont vecu les fameuses Amazones (qui n’ont pas habite le Bresil, non), femmes guerrieres qui pouvaient tres bien se defendre face aux meilleurs du sexe fort. Toute une histoire dont il ne reste que quelques beaux restes de domus et temples romains. http://www.planet-turquie-guide.com/ephese.htm

Il y avait egalement la chapelle de la Vierge Marie car elle y aurait vecu. Ca aussi ca impressionne le chretien que j’essaie d’etre, en ce moment en recherche des communautes des premiers chretiens et Ephese reste un de ces lieux tres importants car les chretiens a cette epoque savaient evoluer tres bien a travers les villes portuaires importantes. La Turquie reste un des pays fondateur du christianisme avec l’Egypte, la Syrie et le Liban.


Nous avons repris la route nationale vers le sud qui a traverse de nombres de montages plus ou moins semi-desertiques. Nous avons ainsi pousse jusqu'à Mugla avec notre voiture qui avalaient les km sans sourciller malgre ses 225 000 km au compteur (il y a pas a dire, il y a peu de voiture aussi bien construites dans ce monde, merci encore Jean). Ville inconnue, s’il en est une et qui s’est annoncee tres peu invitante avec ses allees bordees de batisses tres peu jolies. Mais il nous fallait dormir car la soiree arrivait et nous etions assez fatigue de la route. Nous avons change d’avis quand nous avons rejoint un discret mais sympathique vieux centre qui nous a fait decouvrir nos premiers parfums d’orients avec ces belles maisons ottomanes et leurs balcons typiques. Nous avons été incroyablement bien recu dans un hotel tout simple avec ces grandes chambres tres propres ou nous attendaient des lits de qualite. Nous sommes alles explorer cette vieille ville pour y trouver une activite nocturne bien agreable et palpitante. Sachant que Jacqueline aime bien voir du monde et que ca bouge, elle ne s’est pas fait priee pour une promenade se soiree. On se rend compte que ce pays peut offrir de bons plaisir de bouche a des prix forts abordables, tout comme l’hotel reste tres abordable.

Il n’y a pas a dire, il se confirme que l’on peut facilement parler et rencontrer les gens. Bon, il faut avouer que Jacqueline reste une excellente ambassadrice qui charme les gens avec ses sourires. Elle mange maintenant toute seule et comprend ce qu’on lui demande de plus en plus. La Turquie nous surprend par cette capacite que les gens ont de s’arreter et de prendre le temps de communiquer. On est curieux et on sent que les gens cherchent a vous connaitre.

Nous avons prix la route pour nous rendre a la pointe d’un tres grand fjord, le dernier de la mer Egee, borde par la superbe peninsule de Datca. Du haut de cette montagne, nous avons été epoustoufle par cette vue et au loin vers le sud, on distinguait la mer Mediterranee que l’on nomme Akdeniz (mer blanche en turc). Et oui, on dit mer noire au nord et mer blanche au sud…

Nous avons donc rejoint la grande bleue et ensuite longe cette mer vers l’est pour s’en mettre plein la vue (Pierre, il y a aussi joli que la Costa Amalfitana, demande a Thierry, il te le confirmera). Nous avons fait une halte gastronomique a une tres seduisante station balneaire nommée Goçek. Ce lieu encaisse dans les montagnes situe autour d’une baie intimiste nous a retenu plus qu’il ne fallait. Ce petit paradis de la voile se compare sans doute avantageusement a toutes ces iles feeriques du pacifique. Il fut tres difficile de s’en extraire, dois-je avouer. Encore une fois, nous fumes surpris par les prix tres abordables.

http://www.budgetsailingturkey.com/francais/cruising_area.asp

Nous ne pouvions faire etape car encore tant de km a avaler et donc nous avons pousse jusqu'à Side. Pour se rendre a Antalya, nous avons a un moment donne, prix la nationale vers le nord qui coupe plus rapidement. Nous y avons decouvert un pays aride et sculpte. A voir aussi. Jusqu'à maintenant, il faut le dire, les routes turcs ne nous ont pas decu et nous avons pu rouler de bon train. Nous avons traverse la ville d’Antalya qui est probablement une des plus grandes de la cote sud. Il faut avoir le cœur bien accroche pour conduire dans les villes turques car la conduite y est vraiment tres sportive, voire risquee par moments. Ensuite, nous avons roule dans cette verte vallee pour nous rendre a cet autre site archeologique important qu’est Side. http://www.la-turquie.com/tr_archeologie/tr_side.php

Nous sommes arrive la-bas tres tard et nous fumes tres decu par cette invasion d’hotels modernes tout aussi kitchs les uns que les autres, lieu de debauche par les operateurs de tours et la les prix sont tres eleves. Aussi bien le dire, le touriste occidental se fait eplucher tout rond. Nous avons du nous contenter d’un hotel cher ou tout était suppose d’etre inclut mais dans les faits, on decouvrait sans cesse le contraire, Un petit scandale, nous a permis de s’en sortir sans payer d’extras faramineux.

Le lendemain, nous avons donc pris le temps de visiter ce site tout aussi impressionnant qu’Ephese. Le monde hellene, copie par les romains nous ont vraiment laisse des traces de grandes civilisations dont ce temple d’Apollon. On se prend a imaginer ces gens ayant vecu si longtemps. Nous avons eu le plaisir d’y faire une tres agreable rencontre en arretant a ce petit restaurant en retrait du site ou une famille nous a vraiment retenu avec une fine generosite toute turque. Deux petites filles, ne semblaient pas se lasser de s’occuper de Jacqueline qui était aux anges. Les proprietaires ont passe ce temps avec nous et j’espere les revoir un jour ces gens sans importance. C’est dans ces endroits sans pretention qu’on se fait le plus plaisir et cela fonctionne d’autant plus si on ne prend pas les gens de haut. En Turquie, on sent que les gens demandent de l’authenticite, ce qui semble de plus en plus se perdre dans nos villes occidentales trop preoccupees a s’en mettre plein les poches. On ne voulait plus repartir, mais il fallait bien se rendre a Tasucu, ce port ou se cachait le prochain traversier qui partait a minuit pour Chypre. Bref, nous voila de retour dans de tres sinueuses montagnes ou l’on a pu tester le tenue de route indefectible et l’excellent freinage de notre vieille Audi. Parcours assez difficile car la route était souvent peu large et de nombreux camions peinaient lors des montees. Nous avons été tres decu par l’attitude tres dangereuse des conducteurs de bus qui ne voulaient pas se laisser depasser par la voitures. Quels sauvages !!! Bon, je me promet d’y retourner car la route longeait des montagnes tres pentues plongeant dans la mer, de toute beaute. Je vous recommande tous un passage dans cette Anatolie du sud.

Arrive A Tasucu tard le soir, nous avons cherche le port. Un peu difficile a trouver car tres peu d'indications. C'est parfois un probleme en Turquie. On a finit par le trouver ce port et on est tombe a 21h30 sur une porte, noir comme chez le loup. Bon, il y a toujours un turc qui traine et qui est dispose a nous aider. Nous avons appris qu'il y en avait un second port de l'autre cote en dehors de la ville en direction de Mersin. Alors, on traverse la ville pour s'y rendre et on tombe par hasard sur les bureaux de la compagnie de transport. On y arrete et cela fut un geste de genie car il fallait tout d'abord arreter la pour s'y procurer un billet, ce qui fut fait. Ensuite, il a fallu le trouver ce fameux port et cela aurait pu etre une expedition si on avait pas use de toute notre imagination pour le trouver avec des explications plus qu'approximatives. Aussi bien le dire, les explications, ce n'est pas le point fort des turcs. On arrive donc au port mais il fallait encore trouver le bateau. Autant en Italie, ce fut simple et facile, autant la, nous sommes alle partout pour le trouver ce navire. Apres plusieurs heures de formalites avec beaucoup de patience que Clotilde a su gerer avec beaucoup de tact, on a laisse notre auto dans un bateau et nous avons voyage dans un autre. Autant les deux premiers traversiers furent une agreable experience, autant ce voyage fut une horreur. Nous devions partir a minuit, nous sommes parti a 2h30. Ils nous ont stocke dans une grande salle ou il a fallu que je fasse un scandale pour eteindre toutes ces televisions qui ont tenu eveille nos enfants avec des films stupides et bruyants. Le voyage de nuit a dure 7 heures pour couvrir les 65 km et s'est effectue lumieres allumees, autant dire qu'il me fut impossible de dormir et que Jacqueline n'a pas apprecie ainsi qu'un grand nombre d'enfants vivant une espece de martyr. Je suis alle me pleindre jusqu'au capitaine sous els yeux ebahis de ces gens qui acceptent tout sans reagir.

On arrive creve a Girne (Kyrenia en grec) et il faisait grand beau. Cela nous a pris toute l'avant-midi pour eplucher toutes les formalites administratives et tout cela sous un soleil de plomb a 40 C. Il y a avait la un anglais qui suait a grosse goutte et qui s'est mis a s'enerver. Le probleme avec Chypre est que l'on ne sait pas a l'avance ce que cela va etre et on n'a pas le choix de l'accepter sans s'enerver. J'ai donc explique a cet anglais qu'il fallait prendre notre mal en patience et accepter de payer les tres cheres taxes d'entrees car nous venions avec des voitures. Autre anectote qui montre que nous etions bel et bien au Moyen-Orient. A la fin, il fallait passer la douane et ils m'avaient demander d'ouvrir notre coffre de toit. Je vais chercher les clefs qui etaient avec Clotilde qui rafraicissait Jacqueline dans une batisse climatisee. Au retour, je tombe sur le chauffeur de l'Universite qui m'appelle. Le douanier tres suspicieux me demande d'identifier cet homme. Je lui declare que c'est le chauffeur de l'ODTU (le nom de l'Universite en turc). Il me regarde et me demande si j'etais enseignant a l'ODTU et je lui ai repondu, non pas enseigant mais professeur. Il a change du tout au tout. Il etait devenu tout petit dans ses souliers et alors il me dit que je pouvais partir directement sans avoir a ouvrir mon coffre en me souhaitant un tres bon sejour a Chypre du Nord.

Nous avons ensuite suivi cette voiture a travers Girne et jusqu'a Nicosie et ensuite Kalkanli ou se situe l'Universite. Nous arrivions en pays semi-desertique ou il n'y avait que tres peu de vegetation, brulee par ce soleil de plomb. La prenait fin cet incroyable voyage de plus de 5000 km.
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commentaires

M
Eh bien, c'est avec ce récit passionnant que j'ai pu reprendre contact avec toi, grâce à mes talents de recherchiste et de documentaliste. Quel voyage! J'en suis complètement ébahie... Donne-moi de tes nouvelles.
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